AMESSI: Charlatanisme des Médecines Alternatives

mardi 27 septembre 2005

Faut-il vacciner les enfants contre l'hépatite A ?

27/09/05 11:00

Deux études, l'une américaine et l'autre israélienne, ont prouvé l'efficacité d'une telle initiative. En France, la vaccination n'est recommandée qu'aux enfants qui présentent un risque particulier de contracter la maladie.
"L'efficacité du vaccin contre l'hépatite A est désormais bien établie" a expliqué le Dr Chitra Arumugan du Centre for Infections britannique, dans le bulletin Eurosurveillance. Cinq vaccins sont aujourd'hui disponibles pour les enfants de plus d'un an, les principaux facteurs de dissémination de la maladie.
Outre-Atlantique, une campagne massive de vaccination des 2 - 18 ans aurait permis d'obtenir une baisse de 76% du nombre de cas d'hépatite A. Ces derniers seraient ainsi passés de 10,7 cas/100 000 en 1997, à 2,6/100 000 six ans plus tard. En Israël - la maladie est très présente au Moyen Orient - la vaccination de tous les enfants de 18 à 24 mois aurait fait chuter les chiffres de... 95% en trois ans !
"Ces études montrent que le fait de vacciner l'ensemble des jeunes enfants fait effectivement baisser l'incidence (de l'hépatite A)" concluent les auteurs. Alors devons-nous, en France, faire vacciner nos enfants ? Pas obligatoirement, car la maladie est rare sous nos latitudes. En revanche, les enfants à risque - traités par des produits dérivés du sang ou porteurs d'affections hépatiques - doivent être vaccinés. Idem pour les voyageurs à destination des régions à risque que sont le Moyen-Orient, le Sud-Est asiatique, l'Amérique Centrale et du Sud... mais aussi le Sud et l'Est européen.
Rappelons que la transmission du virus de l'hépatite A s'effectue par ingestion d'aliments contaminés, notamment par les selles de malades eux-mêmes porteurs du virus. D'où les risques observés dans toutes les régions où l'assainissement des eaux laisse à désirer. Après une incubation de 18 à 40 jours, l'hépatite A se manifeste par un état fébrile voire un ictère, que l'on appelle également jaunisse. Le patient guérit généralement en deux à trois semaines, mais conserve un état de grande fatigabilité pendant des mois.


Encore une occasion de souligner l'efficacité incontestable des vaccins dans l'éradication totale ou quasi-totale de maladies parfois très graves. Une fois de plus, un démenti formel est asséné aux dangereux adeptes de l'anti-vaccination.

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lundi 26 septembre 2005

Loïc Le Ribault et le silicium organique (alias G5)

26/09/05 15:23

Loïc Le Ribault est certainement un personnage. Considéré comme l'inventeur de la police scientifique, il fait faillite dans les années 90 et se lance alors dans la production de produits miracles, capables de "stimuler le système immunitaire" avec, on s'en doute, la capacité de guérir ou d'aider dans le traitement du cancer, du SIDA et en général toute maladie virale ou bactérienne. C'est dire si ses applications médicales sont multiples.
Tout naturellement, s'étant mis à vendre sa mixture par Internet depuis l'Irlande à raison de 37€ la bouteille et 14.000 bouteilles par mois, Le Ribault s'est retrouvé accusé et condamné pour exercice illégal de la médecine et de la pharmacie. Ce qui ne l'empêche pas de menacer de procès en diffammation ceux qui oseraient douter de l'efficacité de son produit miracle.
Le problème pour Le Ribault est qu'il n'existe aucun essai clinique publié dans un journal scientifique sérieux attestant de l'efficacité de son produit pour aucune pathologie, ce qui nuit grandement à ses prétentions. De ce point de vue, il n'y a aucune différence entre lui et un charlatan vantant les mérites de son élixir miracle.
Soutenu par de nombreuses associations pseudo-scientifiques -- Le Ribault est membre du comité "scientifique" de l'association AMESSI qui fait sa publicité pour vendre le G5 à 45€/l, il n'existe toujours aucun test de cette molécule miracle et donc pas la moindre preuve concrète de son efficacité, mis à part quelques témoignages de foi de patients guéris miraculeusement, tels qu'on en voit à Lourdes.
Connu pour ses relations avec l'extrême-droite des Landes, les adeptes du G5 présentent Le Ribault en victime du pouvoir politique. Lui-même se présente comme victime de la mafia médico-pharmaceutique, qui nous abreuverait de produits nocifs pour perpétuer leur fond de commerce (une accusation très grave).
Le Ribault n'est pas le seul à proposer du "silicium organique" mais ces braves gens se tirent copieusement dans les pattes, se traitant d'escrocs, de charlatans, de parasites, etc. (sans rire !) avec la bienveillante aide de la présidente de l'association AMESSI, Laure Pouliquen. Il faut voir que des intérêts commerciaux sont en oeuvre, des boutiques membres d'AMESSI vendant le produit de Le Ribault à 45€/l alors que d'autres vendent un produit à dénomination similaire à 38€/l. Les marges sont supérieures à 50%, ce qui représente des profits considérables, et l'on comprend aisément la facilité avec laquelle ces gens qualifient les autres de noms d'oiseaux.
Références:
CV de LLR d'où l'on tire cette phrase révélatrice "Loïc Le Ribault a reçu, par inspiration d'un maître ascensionné, la formule qui emploie la dimension vibratoire de cette transformation alchimique cellulaire." On se demande si Le Ribault approuverait cette description qui le travestit en charlatan pur sucre.
Article de Libération (payant), où Le Ribault est cité et où il admet, à son procès, ne pas avoir mené les études nécessaires pour établir l'efficacité de son produit "parce que ça coûte cher", contrairement à ce que ses adeptes (et lui-même en privé) affirment.
Brevet européen et américain du "silicium organique". Le brevet européen n'aurait pas été renouvelé.
Extrait (supposé) de l'Express du 11/9/2003 indiquant le gros chiffre d'affaires réalisé par Loïc Le Ribault sur le G5 et qui indique que "Depuis [2001], il multiplie les escapades sur les plages d’Antigua, aux Caraïbes, paradis fiscal où le G 5 est enregistré comme médicament."
Page d'une boutique vendant le G5 en France, montrant son prix exorbitant, notamment sous la forme de gel (de 240€/l à 116€/l selon le conditionnement) et sous forme liquide (38€/l), pour ce que la procureure du procès de Le Ribault aurait décrit comme "un grain de sable dans de la flotte".
Il a été impossible de trouver le compte-rendu d'étude clinique de l'Institut SIR International, institut qui aurait disparu en 1993. Malgré les affirmations des uns et des autres parlant de plusieurs tests d'efficacité, on ne trouve la trace hypothétique que d'un seul. De même on ne trouve trace que d'un seul test d'innocuité, toujours aussi hypothétique. Une recherche sur les bases de données des tests cliniques ne donne aucun résultat. De même, les moteurs de recherches scientifiques ne retournent que les liens concernant les brevets. du G5, sans aucune trace d'essai clinique ou de test d'innocuité.
Un des arguments avancés par les adeptes d'AMESSI est qu'aucun des 'patients' du G5 ne s'est jamais plaint, mais comme le disait un humoriste anglais ce n'est pas parce que personne ne se plaint que tous les parachutes fonctionnent bien.

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mardi 13 septembre 2005

Le véritable effet placebo

13/09/05 20:31

(ASP) - L'effet placebo n'est pas purement psycho-somatique: il se passe bel et bien quelque chose dans le cerveau. Quelque chose de mesurable.

Et ce quelque chose, c'est une production accrue d'endorphines, un composé chimique qui, dans le cerveau, sert à atténuer la douleur. Davantage d'endorphines, moins de douleur, et le patient croit du coup que la pilule est efficace: du moins, c'est ce qui se passe chez certains des patients qui avalent un placebo, c'est-à-dire une pilule qu'ils croient efficace alors qu'elle ne contient rien.

L'effet placebo est bien connu des médecins depuis des décennies: en fait, il est une des bases de la recherche médicale. Nombre de pilules prometteuses testées sur des patients potentiels se sont retrouvées avec des taux d'efficacité à peine supérieurs aux placebos –et ainsi, n'ont jamais été commercialisées, au grand dam des compagnies pharmaceutiques.

Mais qu'est-ce exactement que l'effet placebo? Ne sachant trop comment le qualifier, on l'a catégorisé comme quelque chose de psychologique: le patient se sent mieux parce qu'il a eu confiance en l'efficacité de cette "pilule". L'explication est juste, mais un peu courte. Concrètement, physiologiquement, pourquoi se sent-il mieux?

La réponse commence à se dessiner depuis quelques années. Une équipe de l'Université du Michigan à Ann Arbor vient de confirmer l'hypothèse la plus solide, celle de la production d'endorphines. Quatorze hommes dans la vingtaine ont testé ce qu'ils croyaient être un médicament anti-douleur pendant que, à leur insu, une infusion qu'ils croyaient faire partie du traitement était ajustée pour maintenir leur douleur à un niveau constant. Une tomographie des cerveaux a révélé la production accrue d'endorphines chez ceux qui avaient reçu le placebo et qui affirmaient que la douleur était atténuée.


Ceci explique de façpn scientifique le succès des pseudo-médecines dans le domaine du soulagement de la douleur. Evidemment, les véritables médicaments anti-douleur font mieux que le placebo. Tout véritable médicament doit d'ailleurs faire la preuve d'une efficacité supérieure au placebo pour obtenir son AMM, dans des études scientifiques dites en "double-aveugle contre placebo".

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lundi 12 septembre 2005

Faut-il être un prix Nobel pour critiquer un prix Nobel ?

12/09/05 09:10

Il est toujours délicat de critiquer une personne qui a reçu des distinctions aussi prestigieuses qu'un prix Nobel. Cependant, il est clair qu'un prix Nobel de physique n'est pas forcément plus compétent en médecine que l'homme de la rue, et probablement moins qu'une personne qui aurait une bonne formation dans le domaine, comme un médecin généraliste.
Ainsi, lorsqu'un prix Nobel dont la spécialité n'est pas médecine fait une affirmation dans le domaine médical, il peut tout autant se tromper que n'importe qui. Ainsi, nous avons Linus Pauling (Nobel de Chimie et de la Paix) et ses affirmations sur la vitamine C, contredites aujourd'hui par de nombreuses études cliniques menées scientifiquement. De même, rien n'oblige à croire les déclarations fracassantes d'un Loïc Le Ribault (il n'est pas prix Nobel, loin de là, mais si on l'écoutait, celà prouverait l'existence d'un sombre complot des sbires de l'industrie médico-pharmaceutique et des politiciens anti-FN) sur son "produit miracle", le G5, et ce ne sont pas les témoignages de foi de guérisons miraculeuses qui peuvent faire pencher la balance du bon côté: il en existe pour tous les "produits miracles" y compris pour les pèlerinages à Lourdes.
Plusieurs prix Nobel se sont singularisés avec leurs croyances curieuses. Signalons ainsi Brian Josephson (Nobel de Physique) et ses croyances aux phénomènes paranormaux, malgré plusieurs décennies d'essais ratés. Plus récemment, Wangari Maathai (Nobel de la Paix) et ses théories du complot concernant le SIDA, qui aurait été le fruit d'une propagation délibérée visant anéantir les Africains. Egalement notoires sont les errements racistes et eugénistes de William Shockley (co-inventeur du transistor et Nobel de Physique). Heureusement, l'intelligence des Nobel en préserve une grande partie de ces croyances ridicules. Mais ce n'est qu'une statistique.
Certaines de ces idées sont particulièrement dangereuses, en ce qu'elles entraînent un retard de prise en charge de pathologies graves chez les malades abusés, retard pouvant causer la mort anticipée des malades en question. Parmi ces idées dangereuses, il y a celles des adeptes de l'anti-vaccination et celles des charlatans qui proposent des thérapies 'miracles' à prix d'or.
D'un point de vue du discours logique, l'appel à l'autorité d'un prix Nobel en dehors de son domaine de compétence est un sophisme pur et simple, que les adeptes des médecines dites 'douces', comme ceux de l'association AMESSI, n'hésitent pas à utiliser pour essayer de convaincre leur auditoire, ou plutôt leurs clients.

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JP Petit, les ET, les OVNIs et les Letttres Ummites

12/09/05 09:06

Jean-Pierre Petit est un scientifique atypique. Tel Benvéniste, ses compétences sont indéniables et sa carrière en témoigne. Et puis, à côté du scientifique reconnu, il y a l'aspect farfelu: théoricien du complot, accroc des OVNIs, des agroglyphes (ces signes géométriques soi-disant laissés par les extra-terrestres dans les champs cultivés) et des tristement célèbres "lettres Ummites".
Si peu de scientifiques doutent de l'existence de la vie extra-terrestre, affirmer que nous avons été visités par des ET intelligents qui sont repartis sans nous dire bonjour, mais en laissant des signes dans les champs de blé paraît largement irréaliste. De même il paraît douteux que ce soit les effets d'armes secrètes, pas très discrètes.
Les "lettres Ummites" sont des lettres qui auraient été écrites par des ET. Jean-Pierre Petit les ayant analysées, il prétend qu'elles révèlent des connaissances techniques très évoluées etc onfirme ainsi leur authenticité. Malheureusement, il n'arrive à en convaincre qu'une suite d'illuminés et se discrédite largement dans son milieu professionnel de ce fait.
On ne peut que lui souhaiter une fin moins cruelle que celle de Benvéniste.

Références:
UMMO : Ne soyez plus le dindon de la farce ummite !
Article de Wikipedia

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Benveniste et la mémoire de l'eau

12/09/05 08:52

Benvéniste est lui aussi un scientifique atypique. Après des débuts que l'on peut qualifier de brillants, arrive l'époque de la "mémoire de l'eau". Malheureusement pour Benvéniste, après la publication de son article dans le prestigieux journal scientifique Nature, une contre-enquête menée par le directeur du journal et un illusionniste pourfendeur des phénomènes prétendument paranormaux, James Randi, détecte de nombreuses failles dans les protocoles expérimentaux. Le directeur du journal publiera ses regrets d'avoir publié l'article.
A partir de là, Benvéniste se marginalisera dans la communauté scientifique et il sera conduit à faire des affirmations de plus en plus extraordinaires. La "mémoire de l'eau" sera acclamée par les vendeurs de préparations homéopathiques comme l'explication favorite du fonctionnement de leurs préparations, étant admis que la plupart d'entre elles ne contient pas la moindre molécule du produit 'actif' d'origine. Ce serait donc l'eau qui "garderait la mémoire" du produit qui y était dissous. Benvéniste va encore plus loin et prétend même pouvoir mémoriser sur support informatique les 'vibrations' qui traduiraient cette mystérieuse mémoire. A l'inverse, il serait possible d'inscrire cet enregistrement informatique sur une eau 'vierge' pour lui transmettre les propriétés du produit d'origine. La transmission des médicaments par Internet était née ! Cette transmission, annoncée triomphalement comme toute proche par la société Digibio de Benvéniste en 1999, nous l'attendons toujours.
Mais cette fuite en avant est accompagnée par un isolement toujours plus grand de Benvéniste. Une scientifique, Margaret Ennis, prétend avoir reproduit les résultats de Benvéniste, selon ses protocoles expérimentaux. Le programme de la BBC Horizon organise alors un essai, avec l'aide de James Randi pour sécuriser les protocoles. Le résultat est sans appel: la "mémoire de l'eau" ne se manifeste plus lorsque les protocoles sont véritablement en double aveugle.
L'homéopathie repart une fois de plus sans théorie tenant scientifiquement la route ni essai clinique emportant l'adhésion de la communauté médicale et Benvéniste termine sa carrière puis sa vie sur cet échec notoire. Des brevets refusés par l'Office Européen et de prétendues études aux Etats-Unis, à Stanford, dont personne n'entendra plus parler complèteront la saga de la "mémoire de l'eau".
L'histoire s'arrêterait là si les inévitables charlatans de la médecine 'alternative' ne s'étaient pas emparés de la "mémoire de l'eau" pour faire mieux passer leurs propres prétentions médicales et l'absence de tout essai clinique pour les soutenir. On en trouvera de nombreux au sein de l'association AMESSI, au premier rang desquels les adeptes de l'homéopathie, témoignant de leur guérison miraculeuse tels des paralytiques en pèlerinage à Lourdes. Les scientifiques rejettent de tels témoignages de foi parce que l'existence de guérisons spontanées et de l'effet placebo font qu'une préparation neutre peut toujours avoir un effet positif. Comme on n'entend jamais les gens qui n'ont pas été guéris, reste ceux qui clament les résultats bénéfiques et donnent l'impression d'un médicament miracle. 10000 témoignages de foi ne valent pas plus un essai clinique que 10000 fois zéro ne fait un.
Références:
La mémoire de l'eau et L'homéopathie, de l'excellent site charlatans.info
Rien de rien du site pseudo-medecines.org.
Homeowatch, site de Stephen Barrett, M.D.

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vendredi 9 septembre 2005

Homéopathie

09/09/05 11:11

L'homéopathie, inventée de toutes pièces par Samuel Hahnemann il y a maintenant plus de deux siècles est une de ces pseudo-médecines qui a survécu à 150 ans de tests cliniques contredisant l'existence d'un effet quelconque.
Récemment, l'Académie de Médecine s'est fendue d'un texte en critiquant les bases et les résultats et demandant le déremboursement des préparations homéopathiques. Le Lancet a fait très récemment une revue des études scientifiques sur l'homéopathie et conclu à l'absence d'effet supérieur au placebo. Il est clair que les principes homéopathiques sont tout sauf scientifiques et que leur vérification expérimentale souffre d'un grave problème: plus l'étude est scientifiquement menée (avec les critères de double aveugle contre placebo, de groupe de contrôle, de taille des groupes de sujets, etc.), plus le supposé effet se dillue, voire disparaît totalement pour devenir égal à l'effet placebo. Aucune de ces études scientifiquement propres n'atteint un résultat significatif pour toutes les indications classiques des préparations homéopathiques (généralement des maladies bénignes).
Certains illuminés affirmeront que les enfants, les animaux et même les plantes sont influencées par l'homéopathie, mais jamais la moindre étude scientifique n'est venue appuyer ces dires.
Certains groupes sceptiques se sont lancés dans l'action spectaculaire, en médiatisant des "suicides homéopathiques", qui consistent à avaler des fortes doses de préparations homéopathiques à base de poisons comme l'arsenic par exemple. Effet nul, bien sûr, puisque les doses de poison sont infinitésimales. Ceci contredit pleinement le dogme homéopathique comme quoi la dillution "dynamiserait" la préparation.
Avec le déremboursement progressif, on peut espérer que les gens se détourneront de ces préparations dont le ratio effet/prix est toujours nul. En ces temps d'économie, nous n'aurons peut-être pas à attendre trop longtemps.
Références:

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mercredi 7 septembre 2005

Le Plasma de Quinton

07/09/05 15:51

Les plasma de Quinton est en fait de l'eau de mer dont on a retiré du sel, ou de l'eau douce dans laquelle on en a rajouté. Plus connu sous le nom de sérum physiologique, ses propriétés et applications (presque équivalentes à celles du plasma sanguin et en dermatologie) sont très connues.
Les militants de nombreuses pseudo-thérapies, comme ceux de l'association AMESSI, ont repris ce produit très inoffensif pour en faire un produit magique guérissant ou traitant le cancer, le SIDA et autres affections, quitte à faire passer le brave Dr René Quinton (1866-1925) pour un charlatan. A l'époque de sa découverte, en 1904, la médecine était encore dans l'ère pré-scientifique (Pasteur était mort neuf ans auparavant) et les tests de médicaments ainsi que les outils mathématiques nécessaires n'étaient pas encore en vigueur dans le domaine.
Comme il est bien évident, le plasma de Quinton n'apporte rien aux traitements contre le cancer ou le SIDA, et il convient de se méfier de ceux qui le présentent comme un médicament miracle soignant toutes sortes d'affections. Le plus grand risque associé est un retard de la prise en charge des malades par les docteurs.

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Le côté sombre de l'héritage de Linus Pauling

07/09/05 13:59

Stephen Barrett, M.D.

Linus Pauling, Ph.D., était la seule personne à gagner le prix Nobel non ex aequo à deux reprises. Il s'est mérité ces prix pour la chimie en 1954 et pour la paix en 1962. Son décès récent a stimulé plusieurs hommages pour ses accomplissements scientifiques. Son impact sur la santé, toutefois, a été une autre chose.
Pauling est largement responsable de la fausse idée répandue que des doses élevées de vitamine C sont efficaces contre les rhumes et autres maladies. En 1968, il a postulé que les besoins de la population pour des vitamines et d'autres nutritifs varient beaucoup et que pour demeurer en bonne santé, beaucoup de gens ont besoin de nutritifs en plus grande doses que celles recommandées par les RDA (Recommended Dietary Allowances). Il a aussi spéculé sur l'idée que des mégadoses de certaines vitamines et minéraux seraient le traitement de choix de certaines maladies mentales. Il a appelé cette approche "orthomoléculaire," signifiant la "véritable molécule." Par la suite, il a étendu la liste des maladies qu'il croyait influençables par la thérapie "orthoméléculaire" et le nombre de nutritifs indiqués pour chacune. Aucun scientifique médical ou de la nutrition responsable a partagé ses idées.
La vitamine C et le rhume banal
En 1970, Pauling annonça dans Vitamin C and the Common Cold que prendre 1,000 mg de vitamine C par jour va réduire l'incidence des rhumes par 45% pour la plupart des gens mais pour certaines personnes des plus grandes quantités sont nécessaires. (La RDA pour la vitamine C est 60 mg.) La révision 1976 de son livre, ré-intitulé Vitamin C, the Common Cold and the Flu, suggérait des doses encore plus élevées. Un troisième livre, Vitamin C and Cancer (1979) maintient que des doses élevées de vitamine C peuvent être efficaces contre le cancer. Et encore un autre livre, How to Feel Better and Live Longer (1986), déclarait que des mégadoses de vitamines "peuvent améliorer votre santé . . . pour mieux jouir de la vie et aider à contrôler la maladie cardiaque, le cancer, et d'autres maladies et en diminuant le processus de vieillissement."
Pauling lui-même apparemment prenait au moins 12,000 mg de vitamine C par jour et augmenta la dose à 40,000 mg s'il commençait un rhume. En 1993, suite au traitement de radiothérapie pour cancer de la prostate qu'il avait, Pauling aurait dit que la vitamine C retardait le début du cancer pendant 20 ans. Cela n'était pas une déclaration évaluable. Il est mort de la maladie en août 1994 à l'âge de 93 ans.
Un fait scientifique est établi quant la même expérience est reproduite à plusieurs reprises avec les mêmes résultats. Pour évaluer l'effet de la vitamine C sur les rhumes, il est nécessaire de comparer des groupes qui reçoivent la vitamine à des groupes qui reçoivent un placebo (un comprimé qui est identique mais qui ne contient rien). Puisque le rhume banal est une condition très variable, une étude doit comporter une évaluation d'un grand nombre de personnes sur des longues périodes. Au moins 16 études , bien structurées, à double-insu, ont démontré que la supplémentation avec la vitamine C ne prévient pas les rhumes et peut possiblement diminuer les symptômes légèrement. La réduction légère de symptômes peut aussi être le résultat d'un effet quasi-antihistaminique, mais si cela a une valeur pratique est discutable. Les idées de Pauling sont basées sur les mêmes études considérées par les scientifiques, mais ses analyses sont erronées.
Les plus grandes études cliniques, portant sur des milliers de volontaires, ont été entreprises par le docteur Terence Anderson, professeur d'épidémiologie de l'Université de Toronto. Dans l'ensemble, ses études suggèrent que l'effet de vitamine C en surplus pourrait légèrement réduire l'intensité des rhumes, mais il n'est pas nécessaire de prendre les doses élevées suggérées par Pauling pour obtenir ce résultat. Il n'y a rien à gagner en prenant les suppléments de vitamine C à l'année longue dans le but de prévenir les rhumes.
Une autre étude importante a été rapportée en 1975 par des scientifiques du National Institutes of Health qui ont comparé des comprimés de vitamine C avec un placebo avant et durant les rhumes. Malgré que l'expérience était supposée être à double-insu, la moitié des sujets pouvait deviner quel comprimé était lequel. Quand les résultats ont été calculés avec tous les sujets ensemble, ceux qui ont pris la vitamine C rapportèrent moins de rhumes par personne sur une période de 9 mois. Mais pour la moitié qui n'ont pas pu deviner quel comprimé était la vitamine C et quel était le placebo, il n'y avait pas de différence dans les deux groupes. Cela illustre comment les gens qui pensent faire quelque chose d'efficace (comme prendre une vitamine) peuvent rapporter des résultats favorables même quand aucun existe.
La vitamine C et le cancer
En 1976, Pauling et le docteur Ewan Cameron, un médecin écossais, ont rapporté que la majorité des cent patients atteints de cancer "terminal" traités avec 10,000 mg de vitamine C par jour ont survécu trois à quatre fois plus longtemps que des patients semblables qui n'ont pas pris de suppléments de vitamine C. Cependant, le docteur William DeWys, directeur des investigations cliniques au National Cancer Institute, a trouvé que l'étude a été pauvrement structurée parce que les groupes de patients n'étaient pas comparables. Les patients recevant la vitamine C étaient les patients de Cameron, tandis que les autres patients étaient sous les soins d'autres médecins. Les patients de Cameron ont commencé à prendre la vitamine C quand il les a étiquetés "non-traitables," par d'autres méthodes, et leur survie consécutive a été comparée à la survie des patients "contrôles" après qu'ils aient été étiquetés non-traitables par leurs médecins. DeWys a conclu que si les deux groupes étaient comparables, la durée de temps à partir de leur hospitalisation jusqu'à l'étiquette non-traitable aurait dû être la même dans les deux groupes. Toutefois, il a trouvé que les patients de Cameron étaient étiquetés non-traitables beaucoup plus tôt dans l'évolution de la maladie -- ce qui signifie qu'ils ont été hospitalisés avant qu'ils soient aussi malades que les patients des autres médecins et naturellement vivraient plus longtemps.
Malgré tout ça, pour évaluer si Pauling aurait raison, la Clinique Mayo a entrepris trois études à double-insu portant sur un total de 367 patients avec cancer avancé. Les études, rapportées en 1979, 1983, et 1985, ont démontré que les patients ayant reçu 10 000 mg de vitamine C par jour n'ont pas eu d'effet bénéfique plus que ceux qui ont reçu le placebo. Pauling a critiqué la première étude, déclarant que les agents utilisés dans le traitement de la chimiothérapie auraient pu avoir un effet négatif sur le système immunitaire des patients empêchant l'effet bénéfique de la vitamine C. Mais son rapport de 1976 sur le travail de Cameron dit clairement que: "Tous les patients sont traités initialement de façon très conventionnelle, par la chirurgie, la radiothérapie, et l'administration d'hormones et de substances cytotoxiques." Et durant une conférence subséquente à l'Université d'Arizona, il aurait dit que la thérapie avec la vitamine C pourrait être utilisée en plus des modalités conventionnelles de traitement. Les participants dans l'étude de 1983 n'avaient pas subi de traitements conventionnels, mais Pauling a nié les conclusions quand même.
Mettant la science de côté, il est clair que Pauling était politiquement enligné avec les promoteurs de pratiques nutritionnelles non-scientifiques. Il a dit que son intérêt initial dans la vitamine C était stimulé par une lettre du biochimiste Irwin Stone, avec qui il a subséquemment travaillé de près. Malgré que Stone a souvent été appelé "Dr. Stone," ses pièces d'identité n'étaient qu'un certificat montrant qu'il a complété un programme de chimie de deux ans, un degré honorifique de chiropratique du Los Angeles College of Chiropractic, et un "Ph.D." de Donsbach University, une école par correspondance non-accréditée.
Dans un chapitre peu annoncé de Vitamin C and the Common Cold, Pauling attaqua l'industrie des aliments naturels d'avoir mal informé leurs clients. Soulignant que la vitamine C "synthétique" est identique à la vitamine C "naturelle," il a signalé que les produits "naturels" plus dispendieux étaient du "gaspillage d'argent." Et il ajouta que "les mots 'cultivé organiquement' étaient essentiellement faux -- faisant seulement partie du jargon utilisé par les promoteurs d'aliments naturels pour faire des profits exagérés, souvent de personnes âgées avec des revenus bas." Mais le livre Vitamin C, the Common Cold and the Flu, lancé six ans plus tard, ne contenait pas ces critiques. Cette omission n'était pas accidentelle. En réponse à une lettre, Pauling m'a informé que, suite à la publication de son premier livre, il était "très attaqué par les gens qui s'en prenait aux promoteurs d'aliments naturels." Ses critique étaient si "biaisées," qu'il a décidé qu'il ne les laissait plus attaquer l'industrie des aliments naturels pendant qu'une autre partie de leurs attaques étaient dirigées envers lui.
Le Linus Pauling Institute of Medicine, fondé en 1973, est consacré à la médecine "orthomoléculaire." Plusieurs dépliants des campagnes de collecte de fonds de l'institut contenaient des renseignements douteux. Ils ont maintenu faussement, par exemple, qu'aucun progrès n'a été fait dans le traitement du cancer dans les dernières vingt années. Cette déclaration, qui est souvent exprimée par les promoteurs de thérapies de cancer non-prouvées, est tout à fait fausse. La corporation qui contribue financièrement le plus à l'institut est la maison Hoffmann-La Roche, le géant pharmaceutique qui produit le plus de vitamine C dans le monde.
Autres activités douteuses
Une dispute entre Pauling et Arthur Robinson, Ph.D., contribue au fait que sa défense des mégadoses de vitamine C n'était pas tout à fait honnête. Robinson, un ancien élève et associé de Pauling pendant longtemps, a aidé à fonder l'institut et était son premier président. Selon un rapport d'une investigation par James Lowell, Ph.D., dans le bulletin Nutrition, une recherche de Robinson lui a fait conclure en 1978 que des doses élevées (5 à 10 grammes par jour) de vitamine C recommandées par Pauling pourraient actuellement provoquer certains types de cancer chez les souris. Robinson aurait dit à Lowell, par exemple, que les animaux nourris de quantités équivalentes aux recommandations de Pauling avaient fait du cancer cutané presque deux fois plus souvent qu'un groupe contrôle et que seulement des doses de vitamine C approchant les niveaux létaux auraient un effet protecteur.
Suite à avoir rapporté cela à Pauling, Robinson a été demandé de donner sa démission de l'institut, ses animaux sur lesquels il a fait des expériences ont été tués, ses résultats saisis, et les résultats d'études antérieures détruits. Pauling a aussi déclaré publiquement que la recherche de Robinson était d'un niveau "amateur" et inadéquate. Robinson a répondu en intentant une poursuite contre l'institut et ses administrateurs. En 1983, la cause a été réglée hors cour pour $575,000. Dans une entrevue citée dans Nature, Pauling aurait dit que le règlement "représentait pas plus qu'une compensation pour perte de travail et le coût des frais légaux de Robinson." Toutefois, l'entente approuvée légalement précise que $425,000 du règlement était pour diffamation.
Durant le milieu des années 1970, Pauling a aidé la campagne de l'industrie des aliments naturels dans une loi fédérale qui affaiblissait la protection de la FDA des consommateurs des fausses déclarations sur la nutrition. En 1977 et 1979, Pauling a reçu des prix et présenta ses idées sur la vitamine C aux congrès annuels du National Nutritional Foods Association (l'association majeure des détaillants, distributeurs et manufacturiers d'aliments naturels). En 1981, il accepta un prix du National Health Federation (NHF) pour "services rendus au nom de la liberté de choix dans en santé" et on a remis à sa fille une adhésion dans cet organisme.
Le NHF est reconnu comme promoteur de toute la gamme de charlatanisme. Plusieurs de ces directeurs ont été en difficultés légales et certains ont été condamnés à la prison pour des activités variées reliées à la "santé." Pauling a aussi donné des conférences au Parker School for Professional Success Seminar, un meeting où les chiropraticiens assistent dans le but d'apprendre à développer leurs pratiques (les méthodes enseignées sont très douteuses). Une annonce pour le meeting invitait les chiros à se faire photographier avec Pauling (photo qu'on présume pourrait être utilisée pour la publicité.)
En 1981, après avoir appris que Pauling aurait contribué financièrement au NHF (pour l'adhésion à vie pour sa fille), je lui ai demandé s'il était au courant de l'image douteuse de la NHF et le fait qu'elle était la force la plus puissante contre le traitement de l'eau au fluor aux Êtats-Unis. Je lui ai aussi demandé s'il s'inquiétait que l'argent qui leur a donné pourrait être utilisé à aider cette lutte contre le fluor. Dans une série de lettres, il répondit que: (1) il était fortement d'accord avec le traitement de l'eau au fluor, (2) il était au courant de l'opposition à cela de la NHF, (3) il a essayé de les faire changer d'idées, (4) et a à maintes fois encouragé le traitement au fluor au long des années, et (5) qu'il croyait que d'autres sujets étaient plus importants. Il m'a aussi envoyé un commentaire en faveur du traitement au fluor qui m'a surpris. Malgré que j'aie lu des milliers de documents reliés aux idées de Pauling ainsi que de ses activités, je n'ai jamais eu d'indications qu'il était publiquement en faveur de l'eau traitée au fluor.
En 1983, Pauling et Irwin Stone ont témoigné à une audition pour Oscar Falconi, un promoteur de vitamines accusé par le Service Postal d'avoir fait des fausses déclarations au sujet de plusieurs produits. Pauling a appuyé les prétentions que la vitamine C était utile non seulement dans la prévention du cancer, mais aussi dans la réhabilitation des drogués et dans la destruction des virus et des bactéries. Pauling a aussi témoigné en 1984 devant le California Board of Medical Quality Assurance dans la défense de Michael Gerber, M.D., qui était accusé d'avoir mal traité ses patients. Un cas était au sujet d'une patiente de 56 ans qui avait un cancer traitable qui -- selon la conclusion du Board -- est morte résultant de la négligence du docteur Gerber qui l'a traitée avec des herbes médicinales, des enzymes, des lavements au café, et par la thérapie de chélation. Les autres patients étaient des jumeaux de 3 ans avec otite pour laquelle Gerber aurait prescrit 70,000 et plus d'unités de vitamine A par jour et des lavements au café deux fois par jour pour plusieurs semaines. Gerver a perdu son droit de pratique de la médecine suite à ces auditions.
Un bulletin distribué en 1991 par le Linus Pauling Institute recommandait des doses de 6,000 à 18,000 mg de vitamine C, 400 à 1,600 unités intern. de vitamine E, et 25,000 unités intern. de vitamine A, en plus d'autres vitamines et minéraux variés. Ces dosages ont aucunement été prouvés avoir un effet bénéfique et peuvent causer des effets secondaires fâcheux.
Malgré que les prétentions de mégavitamines de Pauling n'avaient pas l'évidence nécessaire pour être acceptées par la communauté scientifique, elles étaient acceptées par un grand nombre de personnes qui n'ont pas l'expertise scientifique pour les évaluer. A cause du prestige de Pauling surtout, les ventes de vitamine C annuelles aux Etats-Unis ont été dans les centaines de millions de dollars pendant plusieurs années. Le tort physique à la population qu'il a attirée ne peut pas être mesuré.
Cet article a été revisé et les corrections apportées par M Robert Lesage le 9 avril, 2005
Autres références:
La vitamine C et Vitamines et cancers, de l'excellent site charlatans.info.

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mardi 6 septembre 2005

B vitamins do not protect hearts

06/09/05 10:32

BBC News
Taking B vitamins to ward off heart attacks and stroke does no good and may even be harmful, say experts.
Scientists had thought that these drugs might be useful by lowering levels of a blood substance called homocysteine which has been linked heart risk.
However, a large study looking at this has found no benefit even though homocysteine went down with these supplement pills.
The work was revealed in Stockholm at a European Society of Cardiology meeting.
Professor Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation
The Norwegian Vitamin Trial (NORVIT) researchers from the University of Tromsø looked at 4,749 heart attack survivors who had been divided into four groups.
In addition to their standard heart medicines, the groups received either daily folic acid (itself a B vitamin), daily vitamin B6, both folic acid and vitamin B6 or a dummy drug for three years.
After three and a half years, those who had been taking either folic acid or vitamin B6 alone had only a small increase in the risk of cardiovascular disease (heart attack or stroke), compared with those who had received the placebo.
However, those who had taken both folic acid and vitamin B6 each day had a 20% increased risk of heart attack and stroke, despite their homocysteine levels going down by up to 30%.
No protection
The results also showed there was a 40% increase in the risk of new cancers in the group taking folic acid, which the researchers said warranted further investigation.
Author Professor Kaare Harald Bønaa said: "The results of the NORVIT trial are important because they tell doctors that prescribing high doses of B vitamins will not prevent heart disease or stroke.
"B vitamins should be prescribed only to patients who have B vitamin deficiency."
Professor Peter Weissberg, medical director of the British Heart Foundation, said: "People should not be taking folic acid and vitamin B6 to stop them having a heart attack because it won't.
"The study shows a significant increase in heart attacks and strokes."
However, he said there was no reason for pregnant women and those hoping to conceive to stop taking folic acid by itself. Folic acid is recommended for such women to reduce the risk of birth defects.


Après les illusions sur la vitamine C, voici celles sur les vitamines du groupe B qui tombent. Apparemment, seuls les suppléments en vitamines A et D risquent de survivre à cette hécatombe, à cause de la mode des produits à faible teneur en lipides et qui ont donc perdu une grande partie de ces vitamines.

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